A propos de la réouverture du centre d'enfouissement de Sorbiers
 
 
Réouverture du centre d’enfouissement de SORBIERS ?
              d’une crise démontrée à un blocage ruineux pour tous.
            Je me nomme Michel LESBROS, président de CIRREN 05, association rosanaise travaillant sur la Maitrise des Risques (voir a). Revenu à ROSANS, mon village natal, j’ai assisté à une réunion caractéristique d’une situation aberrante et d’un blocage bien de chez nous !
A St ANDRE de ROSANS, le 27 septembre, l’association APNER présidée par M. Albert MATHIEU avait réuni ses adhérents et les personnes intéressées par ce sujet. Ce texte ne prétend pas être parfait, il souhaite seulement déclencher la recherche de solution.
D’un côté, une vingtaine de militants présents et très remontés, avec des objectifs à court terme que j’essaie de résumer ainsi:
 
1.     empêcher la réouverture de ce centre d’enfouissement, sans un  engagement ferme sur sa gestion future. Or les personnes présentes expriment des griefs démontrés sur la gestion étonnante des débordements et pollutions (b) dénoncées officiellement par la Préfecture. L’absence de réponses justifie leur manque de confiance.
 
2.     Claironner que puisqu’il y avait des recours en justice (c), le SMICTOM, gérant de la décharge n’aurait pas dû mettre en travaux pour un montant qui pourrait être passé de 320 000 à 960 000 € (d), avec à présent les charges d’emprunt à payer par les habitants.
 
3.     Et surtout, dénoncer le manque de transparence et de considération de certains dirigeants qui, lors d’une pollution constatée jusqu’en Préfecture ont tout simplement insulté les personnes qui venaient signaler un rejet aberrant dans la source de l’AYGUES.
 
4.     Trouver un équilibre entre « fermer, tout transporter ailleurs, mais à quel cout ? » et
« accepter une réouverture, mais avec, cette fois, une vraie sécurité de l’installation et une taille raisonnable, accès limité aux communes proches ».
 
De l’autre, 2 élus proches, venus à titre personnel, M Dominique RODET de la Communauté de Commune du SERROIS et M Joseph JOUFFREY, nouvel adjoint au Maire de RIBEYRET et nouveau délégué à la Communauté de Communes.
 
En rendant hommage à leur « courage amical » face à la ténacité des riverains excédés (me semble-t-il à très juste titre), je pourrais résumer leur position d’élus :
             
1.     La décharge est là et depuis des années. Même s’il y a eu des erreurs, de la « gestion seulement financière », il faut trouver une solution satisfaisante, mais rapidement.
 
2.     En effet, quel que soit le responsable, chaque contribuable semble payer deux fois plus (d) que si la décharge était ouverte selon M JOUFFREY.
 
3.     Il semble que l’impératif de « faire des bénéfices » soit abandonné et que les collectivités seraient prêtes à accepter une taille « raisonnable » même si un cout résiduel est à étudier.
 
4.     D’autre part, il faudrait que les contribuables qui payent les salaires, soient informés de façon plus raisonnable que par les bulletins injurieux ou des insultes.
 
Après des échanges (très) animés, M RODET s’est engagé à faire remonter cette réunion au SMICTOM( il ne s’était semble-t-il pas présenté comme nouveau Président)pour :
 
1.     Demander une meilleure surveillance du site et s’informer sur la sécurité et les rejets.
 
2.     Organiser une visite des membres d’ APNER sur site, ceci devrait amorcer un VRAI dialogue entre les parties concernées.
 
3.     Obtenir un meilleur étiquetage des containers (les étiquettes qui fondent à la pluie !)
 
4.      Evidemment, continuer à travailler sur la réduction et le tri des déchets. 
 
A l’initiative de Mme Marie-Josée FERIAUD, une proposition est faite aux adhérents.
 
Apres cette visite du site, et avant de demander à être reçue « officiellement » par le Président et le Bureau, responsables du site, l’association va faire des propositions de « de sortie de crise ». Il s’agirait d’un projet de cahier des charges permettant une éventuelle réouverture, mais avec des conditions clairement annoncées, tenues et vérifiables sur :
 
1.     Le périmètre de collecte des déchets qui ne devrait pas dépasser les 3 entités intercommunales, soit 6 500 habitants, tout en précisant que seuls les proches du site en supportent les inconvénients. Une « invasion » de camions sur ces petites routes serait une catastrophe créant une pollution et des dégats intolérables.
 
2.     Des engagements précis sur la sécurité de l’installation avec un contrôle citoyen et régulier, dans le cadre d’une structure de type C L I S à mettre en place. Il devrait y avoir la participation effective de APNER pour sortir du manque de transparence qui a causé assez d’incompréhension.
 
3.     Cette structure, en instaurant ainsi des contacts réguliers sur le fonctionnement de l’équipement, les rejets de tous ordre, avec accès aux analyses fournies par des laboratoires indépendants devrait permettre de sortir de cette impasse couteuse.
 
Ce texte a pour objectif de constater une situation bloquée et de faire des propositions de « sortie de crise » en toute sécurité environnementale
             Une Assemblée Générale Extraordinaire de l’Association
             devrait rapidement se prononcer sur ces propositions.
 
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a.     CIRREN 05 1 rue de la Tour 05150 ROSANS    Contact M LESBROS    0686493857
            Email cirren05@gmail.com      Voir colloque «Avalanches» ORCIERES du 06 aout 2010
            sur le Site web http://cirren05.wifeo.com   
b.     D’un incendie à des débordements dus à des digues qui s’effondrent, des tuyaux traversant la route, jusqu’à la venue discrète d’un camion anti-pollution de la zone Etang de BERRE, stoppant son travail «les résidus rejetés dépassaient les capacités de leur véhicule»!
c.      Avec comme « fer de lance » M PAILLARDIN et ses 6 recours personnels devenus 20 devant le Tribunal Administratif, tous rejetés. Mais dont le 21 ème a finalement bloqué la réouverture. Sa compétence et son intérêt à agir sont clairs, l’association le soutient, mais, lui aussi, souhaite évidemment qu’une solution soit trouvée.
d.     Les éléments financiers sont à compléter, il ne semble pas y avoir de transparence !
 
v







Réponse du ministère : Environnement

publiée dans le JO Sénat du 05/11/1987 - page 1757

Réponse. -Les décharges d'ordures ménagères ou de déchets industriels sont soumises à autorisation au titre de la loi du 19 juillet 1976 sur les installations classées. Le dossier de demande déposé par l'exploitant doit indiquer notamment la nature des déchets destinés à y être apportés et comporter une étude d'impact et une étude de dangers précisant les conditions de fonctionnement envisagées, les incidences sur l'environnement et le voisinage, les dangers présentés par l'exploitation et les moyens prévus pour les prévenir. Ce dossier fait l'objet de l'instruction définie par le décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977 sur les installations classées. La procédure d'instruction comprend une enquête publique lors de laquelle toutes les personnes intéressées sont invitées à donner leur avis sur le projet, la consultation du ou des conseils municipaux concernés, des services techniques du conseil départemental d'hygiène qui se prononce sur un rapport de l'inspecteur des installations classées. Le préfet, commissaire de la République statue en tenant compte de tous les avis émis. Si le préfet décide d'accéder à la demande, l'arrêté d'autorisation comprend des prescriptions de nature à prévenir les inconvénients et dangers susceptibles d'être provoqués par la décharge. En particulier, la définition des prescriptions s'appuie sur l'intruction technique du 30 décembre 1986 en ce qui concerne les ordures ménagères et sur l'instruction technique du 16 octobre 1984 en ce qui concerne les déchets industriels. Le préfet est amené à refuser l'autorisation s'il estime que le fonctionnement de la décharge est incompatible avec les exigences de la protection de l'environnement, en particulier si la protection des eaux souterraines ou de surface ne peut être assurée quelles que soient les prescriptions pouvant être imposées à l'exploitation. Comme pour les autres activités soumises à la loi du 19 juillet 1976, le contrôle des décharges est assuré par l'inspection des installations classées organisée par le directeur régional de l'industrie et de la recherche sous l'autorité du préfet. Par circulaire du 30 décembre 1986, il a été indiqué aux préfets qu'ils pouvaient confier l'inspection des décharges d'ordures ménagères à des personnels d'autres services que la direction régionale de l'industrie et de la recherche (D.D.E., D.D.A.E., D.A.S.S.), celle-ci restant compétente pour l'ensemble des incinérateurs et des décharges de déchets industriels. C'est ainsi qu'à partir du début de l'année 1988 la direction départementale de l'agriculture et de la forêt sera chargée des décharges d'ordures ménagères dans le Val-d'Oise. L'inspection des installations classées vérifie le respect des prescriptions, leur efficacité, et propose le cas échéant au préfet de nouvelles mesures qui peuvent être prescrites par un arrêté préfectoral complémentaire. Au nombre des vérifications effectuées, on peut citer les prélèvements des eaux de ruissellement au niveau de la décharge ou en contrebas, dans les nappes souterraines ou de surface et dans les cours d'eau. La constatation d'une pollution ou de l'aggravation des risques entraîne les mesures de correction nécessaires. Si l'inspecteur des installations classées relève, lors des contrôles opérés, l'inobservation de prescriptions ou de toute autre disposition de la réglementation, il peut dresser procès-verbal contre l'exploitant. Il en est ainsi notamment pour les décharges sauvages qui sont interdites. La loi du 19 juillet 1976 prévoit en effet des sanctions administratives ou pénales qui peuvent être très lourdes. Ainsi, en ce qui concerne les sanctions administratives, la loi permet l'exécution d'office de travaux aux frais de l'exploitant, la consignation par celui-ci auprès d'un comptable public des sommes répondant du montant des travaux à exécuter, la suspension et, dans certains cas, la suppression de l'installation. Les sanctions pénales pour défaut d'autorisation consistent en des peines maximales d'amendes de 500 000 francs et/ou d'un an d'emprisonnement de nature à dissuader l'implantaion de dépôts sauvages. Dans nombre de cas, les tribunaux administratifs n'ont pas manqué de sanctionner l'insuffisance de l'action de l'administration et les tribunaux judiciaires les manquements à la réglementation commis par les exploitants. Le département du Val-d'Oise est doté de cinq décharges autorisées au titre de la loi sur les installations classées, dont deux ont une activité importante. Chaque décharge fait l'objet au moins d'une visite inopinée par an pour vérification des conditions d'exploitation. Pour les deux décharges les plus importantes, une visite approfondie et quatre contrôles inopinés sont effectués chaque année. En tout, une centaine d'heures ont été consacrées chaque année aux décharges ; cette activité est à rapporter au fait que seul l'équivalent de trois agents à temps plein a été affecté à l'instruction des nouveaux dossiers et des plaintes et au contrôle de l'ensemble des installations classées de ce département, qui en comporte environ 400 soumises à autorisation et 2 600 soumises à déclaration. Aucune de ces décharges ne semble avoir été à l'origine de la pollution d'un forage voisin. Il convient de noter à ce sujet que les captages d'eau exploités en vue de l'alimentation des populations font l'objet d'un suivi régulier par la direction départementale de l'action sanitaire et sociale consistant en des contrôles physico-chimiques et bactériologiques. Ce suivi est opéré tous les deux mois pour les sources dont les eaux sont embouteillées. Les sources alimentant les fontaines ou les lavoirs et reconnues comme non potables ne font pas l'objet d'un contrôle suivi. Elles sont signalées comme dangereuses à boire par un panneau apposé par la mairie. Il est certain que ces garanties seront avantageusement renforcées par l'élévation des effectifs chargés de l'inspection des décharges qui devrait résulter du redéploiement prévu dans la circulaire du 30 décembre 1986. ; prévoit en effet des sanctions administratives ou pénales qui peuvent être très lourdes. Ainsi, en ce qui concerne les sanctions administratives, la loi permet l'exécution d'office de travaux aux frais de l'exploitant, la consignation par celui-ci auprès d'un comptable public des sommes répondant du montant des travaux à exécuter, la suspension et, dans certains cas, la suppression de l'installation. Les sanctions pénales pour défaut d'autorisation consistent en des peines maximales d'amendes de 500 000 francs et/ou d'un an d'emprisonnement de nature à dissuader l'implantaion de dépôts sauvages. Dans nombre de cas, les tribunaux administratifs n'ont pas manqué de sanctionner l'insuffisance de l'action de l'administration et les tribunaux judiciaires les manquements à la réglementation commis par les exploitants. Le département du Val-d'Oise est doté de cinq décharges autorisées au titre de la loi sur les installations classées, dont deux ont une activité importante. Chaque décharge fait l'objet au moins d'une visite inopinée par an pour vérification des conditions d'exploitation. Pour les deux décharges les plus importantes, une visite approfondie et quatre contrôles inopinés sont effectués chaque année. En tout, une centaine d'heures ont été consacrées chaque année aux décharges ; cette activité est à rapporter au fait que seul l'équivalent de trois agents à temps plein a été affecté à l'instruction des nouveaux dossiers et des plaintes et au contrôle de l'ensemble des installations classées de ce département, qui en comporte environ 400 soumises à autorisation et 2 600 soumises à déclaration. Aucune de ces décharges ne semble avoir été à l'origine de la pollution d'un forage voisin. Il convient de noter à ce sujet que les captages d'eau exploités en vue de l'alimentation des populations font l'objet d'un suivi régulier par la direction départementale de l'action sanitaire et sociale consistant en des contrôles physico-chimiques et bactériologiques. Ce suivi est opéré tous les deux mois pour les sources dont les eaux sont embouteillées. Les sources alimentant les fontaines ou les lavoirs et reconnues comme non potables ne font pas l'objet d'un contrôle suivi. Elles sont signalées comme dangereuses à boire par un panneau apposé par la mairie. Il est certain que ces garanties seront avantageusement renforcées par l'élévation des effectifs chargés de l'inspection des décharges qui devrait résulter du redéploiement prévu dans la circulaire du 30 décembre 1986.


 



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